N’oubliez pas de vermifuger vos animaux !
La vermifugation régulière de vos animaux est un geste essentiel
Elle permet, non seulement, de préserver la santé de vos compagnons en les protégeant des divers parasites digestifs qui peuvent les infester mais également de protéger votre famille contre certaines maladies occasionnées par les vers et transmissibles à l’homme.
Quelles sortes de vers peuvent parasiter mon animal?
De nombreux vers peuvent coloniser l’intestin des jeunes animaux ou des animaux adultes.
Il est parfois possible de repérer leur présence.
Deux types de vers sont rencontrés : Les vers “ronds” et les vers “plats”
Les vers ronds
♦ Les ascaris
Les ascaris sont des vers ronds, semblables à des spaghettis, de couleur blanc jaunâtre, longs de 5 à 10 cm ; ce sont les plus fréquemment rencontrés.
Chez le chien ou le chat, leur présence peut entraîner une alternance de diarrhée et de constipation, une perte d’appétit ou, au contraire, une augmentation de l’appétit pour compenser le déficit nutritionnel dû à l’infestation, des vomissements, une perte de poids ou encore des troubles respiratoires ou des occlusions intestinales (en particulier chez le jeune)
Leur présence chez l’adulte peut, par contre, parfois passer inaperçue, d’où l’importance de vermifuger votre animal même à titre préventif
♦ Les ankylostomes
Ce sont des vers de 5 à 10 mm de longueur qui se fixent aux parois de l’intestin grêle et se nourrissent de sang.
Une diarrhée noirâtre ou une anémie constituent un signe d’alerte qui doit inciter le maître à consulter le vétérinaire sans attendre.
♦ Les trichures
Il s’agit de vers de 4 cm de longueur en moyenne que l’animal peut ingérer par léchage et qui se logent dans le gros intestin et le caecum. Ils sont à l’origine de diarrhées avec parfois présence de sang.
Les vers plats
Dipylidium caninum
Le Dipylidium caninum (ténia) est le plus répandu des vers plats.
Le maître peut repérer dans les selles de son animal des anneaux du ver qui font penser à des grains de riz aplatis.
Une diarrhée chronique, un amaigrissement ou un manque d’appétit peut faire soupçonner leur présence en grand nombre.
Les puces ou les poux sont en général les vecteurs de ce type de vers, d’où l’importance de traiter correctement son animal contre les parasites externes.
Les ténias peuvent être également transmis par la viande de certains animaux (porc, mouton, lapin…).
Quels risques pour les humains?
La transmission à l’homme de certains parasites digestifs du chat et du chien est possible et se fait par ingestion d’œufs microscopiques présents dans l’environnement immédiat.
L’enfant : une cible privilégiée
L’enfant qui, sur le plan psychologique mais aussi physique et comportemental, est très proche de son animal familier devient la cible privilégiée de ces parasites intestinaux :
Il caresse son chat en suçant son pouce. Il partage son doudou avec son chien. Il lui donne à manger du bout des doigts en cachette sous la table quand il ne va pas explorer directement sa gamelle. Et lorsqu’il est dans un jardin ou lorsqu’il joue dans le sable, il gratte la terre ou modèle son pâté de sable avant de mettre ses doigts dans la bouche.
Autant de modes de contamination par ingestion accidentelle des œufs :
déposés via les déjections des animaux non vermifugés dans la terre et le sable
ou transportés par léchage de leur langue à leur pelage, leur gamelle, leur jouet ou encore celui des enfants avec lequel ils jouent.
En Europe, certains parasites digestifs posent problème chez l’homme : les ascarides du genre Toxocara pour leur fréquence et les cestodes Echinocoques, plus rares, mais dont l’impact sur la santé de l’animal et de l’homme est extrêmement grave.
Ces deux parasites peuvent être responsables de zoonoses, c’est-à-dire de maladies parasitaires transmises de l’animal à l’humain.
Il s’agit de :
Toxocara à l’origine de la toxocarose (zoonose la plus répandue touchant principalement les enfants) qui intervient à la suite d’une ingestion accidentelle d’œufs rejetés dans l’environnement par les selles de l’animal.
Des Echinocoques responsables de l’échinococcose
Quand vermifuger mon animal?
Les animaux peuvent être infestés par des vers à tout âge et tout au long de l’année.
Comment les animaux s’infestent-ils ?
Les jeunes peuvent être infestés avant la naissance par l’intermédiaire de larves qui parviennent à traverser le placenta avant la mise bas d’une mère parasitée.
L’infestation peut également se faire par ingestion (lait maternel ou œufs présents dans le milieu ambiant). (Ces deux modes de contamination montrent l’importance du programme de vermifugation des femelles gestantes)
Chez l’adulte, l’infestation a lieu par ingestion de larves, d’œufs ou par l’intermédiaire des nuisibles (rats, souris, etc.).
À quelle fréquence dois-je vermifuger mon animal ?
Les recommandations suivantes doivent être respectées pour assurer une prévention efficace contre les parasites digestifs adaptée à chaque âge :
Vermifugation systématique des chiots à 2 semaines et des chatons à 3 semaines.
Poursuite d’une vermifugation mensuelle systématique des jeunes animaux jusqu’à 6 à 9 mois pour éliminer les vers adultes et éviter le retour des œufs dans l’environnement (terre, fruits sauvages, bacs à sables).
Chez l’adulte, la vermifugation est effectuée au minimum deux fois par an.
À noter que dans le cas d’un élevage, si le chien vit en collectivité (refuges, pensions…) ou s’il “sort” et côtoie des congénères davantage que d’autres, il est conseillé de procéder aux vermifugations tous les trimestres, soit quatre fois dans l’année.
En effet, la vie en plein air, les promenades, les déplacements en vacances, les séjours en chenil sont autant d’occasions de contamination.
Chez les femelles, il est conseillé de vermifuger avant la saillie et avant la mise bas (quinze jours), puis cinq semaines après la mise bas.
Chez le furet, tout comme chez le chien et le chat, les vers peuvent coloniser l’appareil digestif et être source de nombreux désagréments et maladies.
Des traitements préventifs réguliers permettent de le protéger efficacement.
Le fureton (petit furet) doit être vermifugé dès l’âge de six semaines à raison d’une fois par mois jusqu’à ses 10 mois.
Ensuite, il faudra donner un vermifuge deux à quatre fois par an, selon le mode de vie de l’animal.
Un traitement de plus en plus facile à administrer
Si la vermifugation des jeunes animaux est généralement bien effectuée, force est de constater qu’au cours du temps la vigilance des propriétaires se relâche, augmentant d’autant le risque de contamination de l’animal et les risques de zoonoses pour les membres de la famille.
Pourtant, d’importants efforts ont été effectués afin de rendre l’administration de ces traitemets de plus en plus aisée :
Il existe, de nos jours, des vermifuges sous toutes sortes de formes : pâte, cachets, spot-on (pipettes), comprimés aromatisés facilitant la prise spontanée par l’animal… : chacun peut donc choisir la forme la plus facile à administrer à son compagnon.
À cette simplicité d’utilisation du traitement s’ajoute une garantie d’efficacité : nombre de vermifuges sont désormais efficace sur, à la fois, les vers ronds et plats, et ce, en une seule prise par traitement.
Demandez conseil à votre vétérinaire quant au spectre d’action de chaque vermifuge et à celui le plus adapté à votre animal.
Il saura également vous indiquer les vermifuges disponibles sur le marché qui conviennent aux furets et permettent de les protéger efficacement contre les vers
À retenir…
Mon animal n’a pas de vers, je ne vois pas de vers dans ses selles !
Attention, si une infestation massive peut s’accompagner d’une élimination de parasites dans les excréments de votre animal, une infestation moins importante pourra tout à fait passer inaperçue (parfois simple affaiblissement de l’animal voire absence de symptôme et aucun ver visible dans les selles…)
Si vous avez oublié la date de la dernière vermifugation de votre animal :
Sachez que vous pouvez sans aucun risque réadministrer un vermifuge à votre compagnon, même si le délai depuis le dernier traitement n’est pas connu.
§
La présence de vers chez un animal adulte peut passer totalement inaperçue, d’où l’importance de vermifuger de façon très régulière votre compagnon. Cette précaution vous permettra de limiter au maximum le risque de contamination de votre entourage par une zoonose. Toutefois, les règles d’hygiène élémentaires n’en restent pas moins indispensables et doivent être apprises le plus tôt possible aux enfants (lavage soigneux des mains après chaque contact avec l’animal…)
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